top of page
Noa Peyrard

Encore 5 expressions !

Nous y revoilà, plus en forme que jamais pour découvrir et redécouvrir notre fabuleux patrimoine culturel ! Comment pourriez-vous, vous en sortir sans ? Imaginez, vous êtes dans une soirée littéraire géniale, tout va pour le mieux, et là M. Macron débarque et lance une expression dont lui seul a la secret (c’est-à-dire que personne ne comprend). Eh bien VOUS, vous la comprendrez et l’expliquerez aux malheureux qui ont eu l’audace de sauter cet incroyable article ! Alors n’attendons plus, et découvrons nos expressions du mois, cette fois sur le thème de l’écologie ! (C’est pour toi, Greta)

- Prendre la clef des champs : premier problème de cette expression, MAIS QUE FICHE CE « F » À LA FIN DU MOT « CLÉ » ?! Sérieux, on est entre « djeunes » ici, on dit une CLÉ USB, une CLÉ 4G, une CLÉ wifi, une CLÉ dynamométrique, etc. Selon l’académie française (sans majuscule, CHEH) je cite, ouvrez les guillemets : « L’orthographe étymologique et ancienne, clef, et l’orthographe moderne, clé, s’emploient toutes deux selon des critères qui ne sont pas objectivement définissables. ». En gros, ils n’en savent rien. Mais bon, revenons à nos moutons (voir expression suivante). Au Moyen-Âge, les champs étaient de grands espaces de liberté, contrairement aux espaces clos. Mais cette clef n’est pas la clef de l’enclos qui entoure le champ, mais plutôt celle de la porte de l’espace clos qui donne sur les champs. Prendre la clef des champs signifie prendre sa liberté.

- « Revenons à nos moutons » : une expression très usitée qui prend sa source dans une pièce du XVème siècle, du nom de « la farce de Maître Pathelin ». Elle raconte l’histoire d’un avocat douteux qui a réussi à extorquer des marchandises à un drapier, Guillaume Joceaulme. Or, dans le procès de la pièce, l’avocat défend un berger qui a dérobé des moutons à ce même drapier (oui, ce berger vole un mouton). Les deux histoires s’emmêlent et le juge, excédé de ne rien comprendre, demande alors au maître Pathelin de « revenir à leurs moutons ». Le pauvre juge ne pouvait même pas se servir d’un schéma Powerpoint comme celui-ci pour s’y retrouver :

En tout cas, « revenons à nos montons » veut dire « recentrons le débat », « retrouvons notre sujet ».


- La cerise sur le gâteau : une belle expression pâtissière à l’origine anglo-saxonne. En effet, elle est la traduction littérale de « the cherry on the cake » (ces Anglais !) dont la date d’apparition est inconnue. Son sens, lui, est assez compréhensible. On peut aisément s’imaginer un gros gâteau plein de crème fouettée, au glaçage parfait, surmonté d’une petite tâche rouge : une cerise, ajoutée en dernier et dont le but est de rehausser toute la décoration par sa belle couleur. La cerise sur le gâteau est donc la touche finale, le détail qui parfait la réalisation.

- Sentir le sapin : je vous vois venir. Non, cette expression n’a à voir ni avec les désodorisants pour voiture, ni avec le sapin de Noël. Elle a une dimension plus… macabre. Jusqu’à récemment, le sapin avait une certaine utilité : le bois des cercueils. C’est en effet ce résineux qui était utilisé pour fabriquer les bières, avant qu’il ne soit remplacé par des bois plus noble, comme le chêne ou le châtaigner. Crée au XVIIème siècle, cette expression est en voie de disparition (comme les pandas, lol) en raison de sa chute en désuétude, mais son sens n’en reste pas moins « ne plus avoir longtemps à vivre ».

- Tomber dans les pommes : et en parlant de chute, en voici une fameuse. Si son sens est très connu (s’évanouir), son origine est pour le moins mystérieuse. Officiellement attestée en 1889, le mot « pommes » pourrait venir du verbe « pâmer », en ancien français pasmer, du latin spasmare, venant de spasmus, les spasmes, signifiant défaillir. Cependant, ce mot n’est plus utilisé depuis le XVème siècle. Il est donc peu probable que l’expression soit une déformation de ce mot. Elle pourrait alors venir d’une lettre de George Sand où elle (c’est une femme je le rappelle) utilise la formule « être dans les pommes cuites », dont le sens se rapproche de l’expression actuelle « être cuit », mais qui, par déformation, aurait très bien pu changer de signification.

14 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

l'enquête des barils

Bonjour à tous ! N'oubliez pas que l’enquête des barils est toujours ouverte sur Instagram ! Alors menez cette enquête interactive en...

Comments


bottom of page